Bruxelles 13/11/23 04:00 (BELGA) Près d'un élève sur cinq dans les écoles secondaires néerlandophones du pays déclare avoir déjà été victime de racisme à l'école. C'est ce qui ressort lundi d'une enquête à grande échelle menée par l'association Scholierenkoepel (coupole scolaire) auprès de plus de 10.000 élèves.
Un peu moins de 70% des élèves interrogés n'ont jamais été confrontés à une quelconque forme de racisme à l'école secondaire. Près d'un élève sur cinq (18%) déclare au contraire avoir subi des actes racistes. Parmi les élèves dont les parents sont originaires de pays extér ieurs à l'Union européenne, ce pourcentage atteint 49%.
"Ce sont des pourcentages très élevés", estime Lore Sleeckx, présidente de la Scholierenkoepel. "Ça ne devait évidemment pas être le cas, car une école doit être un lieu sécurisant et agréable pour tous les élèves".
Pour inverser la tendance, la Scholierenkoepel propose quelques idées. Par exemple que les élèves puissent assister aux conseils de classe. "Nous savons d'expérience qu'en cas de doute sur l'attestation (d'évaluation à la fin de chaque année scolaire, débouchant sur une note A, B ou C, NDLR), les jeunes issus de l'immigration obtiennent plus souvent un B que les jeunes non issus de l'immigration", explique Lore Sleeckx. "Si l'on permettait aux élèves eux-mêmes de s'asseoir à la table, le système de prise de décision deviendrait plus transparent et d'éventuels préjugés des enseignants pourraient ainsi être évités".
S'il n'est pas possible de faire participer les élèves au conseil de classe, Lore Sleeckx demande qu'un rapport écrit de la discussion soit dressé et distribué aux élèves concernés. "De cette manière, les élèves auraient un meilleur retour sur la manière dont ils sont perçus à l'école par l'équipe enseignante".
L'association estime aussi intéressante l'idée d'un corps enseignant plus diversifié, afin de lutter contre le racisme. "Si chaque élève pouvait s'identifier à un enseignant, ce serait un pas dans la bonne direction".
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